Durant des millénaires, les peuples indigènes savaient “comment mourir”. Leur professeur était le monde naturel et, au travers de bien des années et bien des générations d’observation, ils avaient parfaitement assimilés la leçon.
Le cycle de vie et de mort est en effet visible partout dans la nature: le lever et coucher du soleil, les changements de saisons, la mort des anciens en regard de la naissance de la nouvelle génération…
Nées de ce savoir, des cérémonies de rites de passage ont émergés dans toutes les cultures traditionnelles; comme un moyen de soutenir, de guider et de témoigner de ce processus naturel. Ces rites apportaient un soutien aux individus pour traverser les différentes étapes de la vie -les petites morts de l’existence- et accepter les inévitables changements. Finalement, ces rites soutenaient également les êtres pour se préparer à la transition ultime, la mort qui nous attend tous.
Tandis que notre monde moderne devenait de plus en plus sophistiqué, nous nous éloignions en même temps du monde naturel et de cette sagesse ancestrale du cycle de vie et de mort. Nous avons fini par repousser la mort hors de nos vies et les mourants loin de nos existences – pour imposer l’illusion de garder le contrôle face à l’incertain et à l’inconnu. Nous avons oublié “comment mourir”.
Le stage de Meredith nous invite à réapprendre ce que nos coeurs et nos âmes savent déjà: la nécessité d’inviter l’évidence de la mort dans nos vies pour vivre pleinement.